Célébration du centenaire en Région Touraine Centre à Tours – 9 septembre 2010
Pour fêter le centenaire de notre association, la région Touraine Centre a organisé une conférence sur un sujet majeur qui concerne notre petite planète, et un peu aussi certaines de nos préoccupations quotidiennes.
Nous avons souhaité communiquer sur un sujet dont on croit en général connaître les principaux aboutissants mais malgré tout trop souvent écarté des médias, et des préoccupations du monde politique :
L’état des ressources fossiles de la planète.
Nous avons réuni une centaine de personnes dont un élu (Vice Président de la Région Centre) au Centre des Congrès de Tours, pour assister à la conférence d’un consultant expert national indépendant sur ce sujet ; Olivier Rech (Carbone 4).
Olivier Rech que nous remercions vivement pour sa disponibilité, la clarté de son propos et la maîtrise de son sujet.
Au terme d’un exposé de 2h35 et d’une série de questions réponses, nous avons poursuivi de passionnantes discussions autour d’un cocktail dînatoire qui fut fort apprécié.
Que dire de cette conférence en quelques lignes sinon que la démonstration fut limpide et très bien documentée. Il a été clairement montré que des faits indiscutables accréditent le diagnostic que le monde se trouve bel et bien à la veille d’un moment clé de son histoire énergétique, et donc de son histoire tout court, et que ce moment n’est pas aussi éloigné que nombreux semblent encore le croire.
Les réserves pétrolières sont surestimées par la plupart des états producteurs, et la production mondiale touchera son pic entre 2015 et 2020. Elle déclinera ou bien se stabilisera simplement ensuite à un niveau insuffisant pour répondre à la demande.
Le charbon bien qu’en meilleure situation en termes de ressources, devrait rester sous terre pour ne pas dépasser les 450 ppm de CO2 dans l’atmosphère limite théorique pour éviter les conséquences irréversibles sur le climat ; force est de constater que ce n’est pas le cas et que rien, aujourd’hui, ne semble aller dans ce sens. Quant au gaz, si de nouvelles ressources dans les schistes sont en train d’être explorées, le pic n’est pas si loin.
Les tensions et les conséquences majeures sur l’économie et nos modes de vie n’attendront pas la fin du pétrole en 2040, mais nous toucheront durablement dans la décennie. Anticiper le basculement, inéluctable au cours de cette décennie, de l’abondance vers la pénurie de combustibles et d’énergie d’origine fossile, est déjà une question de survie économique, d’où la nécessaire sobriété énergétique de nos bâtiments.
Richard Coignard
Responsable technique
AICVF Touraine-Centre
