Le vendredi 06 décembre 2019, l’ATEE Ouest a organisé une visite technique du réseau de chaleur alliant biomasse et solaire thermique de la Ville de Châteaubriant 25 places ont été réservées pour les membres de l’AICVF Bretagne Pays de la Loire.
Ce chauffage urbain alimente l’hôpital, la piscine, des établissements scolaires, des logements et un abattoir. Le réseau mesure plus de 10 km.
Une soixantaine de personnes membres de l’ATEE ou de l’AICVF ont été accueillies en début d’après-midi avec un café organisé par le service restauration de la ville de Châteaubriant à la halle de la foire de BERE.
Nous sommes passés ensuite dans la salle de réunion pour une présentation complète de l’historique de la réalisation de cette installation, faite par Monsieur Dominique EGRET, initiateur, défenseur et promoteur de cette réalisation. Monsieur EGRET est maintenant à la retraite mais il était le directeur des services techniques de la ville de Châteaubriant et farouche défenseur de ce projet.
Mis en service au printemps 2018, cette installation solaire thermique reste encore unique en France à ce jour. En effet, avec ces 2 200m² de panneaux solaires, elle est actuellement la plus grande en France, mais très loin de la dernière installation du même type au Danemark, inaugurée cet été, avec 24 000m² ! Deux gros projets sont en cours de réalisation : l’un de 8 000m² en Dordogne et l’autre de 12 000m² en Gironde.
Ces 800 panneaux sont installés sur le circuit retour de l’installation de chauffage urbain, pour injecter 900MWh/an C’est cette obligation de résultat sur les 5 premières années d’exploitation qui a fait la décision du choix des intervenants. L’équipe retenue a accepté ce challenge et participera aux pénalités en cas de non-respect de cette valeur. Après un an d’exploitation, les résultats sont supérieurs de plus de 10% à cette valeur, malgré la prise en main et les réglages de départ de cette nouvelle installation.
L’équipe été constituée du bureau d’études TECSOL, du fabricant KBB, distribué en France par EKLOR avec son bureau d’études, de l’installateur PASQUIER des HERBIERS et de l’exploitant COFELY. Le coût de l’installation est évalué à un million et demi d’euros, dont 70% financés par l’ADEME. L’économie attendue est de l’ordre de 5%, pour un retour sur investissement de 12 ans.
Monsieur EGRET nous a livré une multitude d’anecdotes et d’obligations imposées par les instances nationales. Par exemple, l’obligation de dimensionner les supports des panneaux pour des vents à 250 km/h. Le forage de certains pieds de ces supports à 8 m de profondeur ou le montage des panneaux à 1 m au-dessus du niveau d’inondation possible du terrain.
Pour terminer cette visite, une petite partie du groupe est allée visiter la chaufferie biomasse de 3 mégawatts réalisée en 2011 et la cogénération mise en service en 2016.
Érick COLOMBÉ
Secrétaire du bureau AICVF Bretagne Pays de la Loire.