Compte rendu de la réunion du 30 novembre 2023 sur la qualité d’air intérieur et la performance énergétique.
La participation à cette réunion d’un bon niveau technique a regroupé une quarantaine de participants, présents ou à distance par visioconférence.
Mickael Denis, Ciat, nous a rappelé les principes de base de la qualité d’air intérieur, dans lequel nous passons plus de 90 % de notre temps. Les différentes sources de pollution ont été passées en revue. L’aspect réglementaire concernant le tertiaire a été rappelé, certains locaux sont concernés par le code du travail pour les autres c’est la réglementation sur les établissements recevant du public qui s’applique.
Un exemple très parlant sur l’évolution de cette QAI suivant les débits a été présenté; que l’ouverture des fenêtres en intercours (solution utilisée couramment dans l’enseignement) ne permet pas de maintenir une QAI correcte notamment pour les concentrations en CO².. Seule une ventilation contrôlée avec 18 m3/h par personne donne des résultats satisfaisants. Les effets du CO2 sur les fonctions cognitives a été démontré par l’institut national de la santé NIH.
L’évolution réglementaire des débits a ensuite été abordée, avec les incidences depuis janvier 2023 et celle à venir en janvier 2025.
Un rappel de l’efficacité des filtres a été présenté ensuite pour déterminer le mieux adapté au renouvellement d’air afin de préserver notre santé, compte tenu des normes actuelles EN 16798 et EN 16890. L’aspect énergie a été également abordé, la filtration consommant environ 1/3 de l’énergie nécessaire aux installations de ventilation.
Le classement des moteurs des CTA a une incidence directe sur leur consommation électrique.
L’aspect thermique pour le réchauffage de l’air neuf, suivant les différentes solutions de récupération sur l’air extrait a également été présenté. Le rapport bénéfice risques pour les transferts éventuels de contaminants suivant les modèles de récupérateurs utilisés a été commenté.
Nicolas Poisson, Carel, nous a ensuite précisé l’importance que pouvait jouer l’humidité et ses incidences dans la récente épidémie de Covid 19.
Cette incidence se retrouve à un niveau encore plus élevé dans les infections associées aux soins, le taux d’humidité relative étant déterminant dans le pouvoir infectieux des virus lors de la diffusion aéroportée.
La plage optimale pour notre santé et nos performances est 40 à 60 % d’HR.
La conclusion sur les bâtiments, qu’ils soient neufs ou rénovés est que dans 30 % des cas il est constaté un mauvais niveau de QAI .
Le débit d’air par personne permettant d’obtenir une QAI satisfaisante serait de 40 m3/h.
Celui-ci doit être adapté en permanence suivant l’occupation, par des mesures sur les différents facteurs de QAI ; que ce soit le CO2, les COV, les poussières, afin d’optimiser les débits aux conditions réelles et de réduire les consommations énergétiques.
Actuellement une directive sur la performance énergétique des bâtiments, ou la mesure de la QAI devrait être requise, est en discussion pour début 2024.
La gestion globale de cette QAI passera par la mise en place de différents capteurs qui auront une action directe sur les CTA afin d’optimiser les consommations énergétiques au strict nécessaire, sans que ce soit au détriment de cette qualité d’air.
