Un réseau de chaleur valorisant très majoritairement les EnR via la biomasse, esthétique, propre et en plein milieu urbain ?
C’ est ce qu’ ont pu découvrir les quelque vingt participants du groupement régional AICVF Alsace, dont trois tout jeunes diplômé(e)s invité(e)s, accueillis par Hervé Lamorlette, directeur général R-CUA ( Réseaux de chaleur urbains d’ Alsace, filiale de réseau GDS Gaz de Strasbourg) et Arnaud Boyer, directeur du Développement.
Après une présentation de la structure par son Directeur, Arnaud Boyer a su ensuite faire revivre avec enthousiasme l’ aventure du challenge de ce réseau urbain (venant compléter celui du paysage strasbourgeois , réputé comme une des ville les plus équipées en réseaux de chaleur en France), et surtout misant sur la biomasse en tant qu’ énergie renouvelable : plaquettes forestières locales et rafles de maïs , ressource originale dont l’ agriculture rhénane est productrice.
Ont ensuite été détaillées les spécificités techniques et technologiques, les modes de fonctionnement particuliers notamment des deux chaudières fonctionnant respectivement aux plaquettes forestières et aux rafles de maïs , assurant à raison de quelques mille tonnes annuelles les plus de 80 pour cent (contractuels) de la production d’ énergie par biomasse, l’ appoint (20 pour cent) étant assuré par deux chaudières classiques au gaz naturel. L’ ensemble représente 26 MW de puissance installée.
Un réseau de 6, 5 km et de 150 m³ de contenance, complété par un ballon tampon centralisé de 100 m³, distribue les près de 30 GWh de chaleur produite, en alimentant des équipements sportifs , culturels, bureaux, scolaires, militaires et d’ habitation , soient l’ équivalent de 3500 logements, et est aussi prévu pour l’ extension du Quartier d’ Affaires International et pour le futur Parc des Expositions.
Un important dispositif de filtration sur les gaz de combustion permet de réduire les émissions à celles de deux barbecues, en affichant 7000 tonnes de C02 évités par an.
Les combustibles solides sont acheminés à raison d’ une rotation de trois camions au maximum par jour, contrastant ainsi avec la centrale urbaine à biomasse du Port de Rhin, en zone périphérique, visitée un an auparavant,et montrant ainsi aux participants la diversité des réponses possible en terme de choix EnR à grande échelle .
Le doyen du groupe n’ a pu s’ empêcher d’ amplifier les remerciements du Président Thierry Frieh aux organisateurs, en félicitant ses deux anciens élèves (!) pour leur beau parcours dans la profession et en soulignant la valeur symbolique de la présence d’ une jeune double diplômée INSA Strasbourg- Hochschule Wels ( Autriche) , en terme de féminisation de la profession et de l’ internationalisation de nos métiers.